Le 19 octobre, nous avons inauguré les séances de travail de notre projet DEFINITIO par une réunion au cours de laquelle les membres du projet précédent ont expliqué à nos nouveaux compagnons de route l'itinéraire suivi, les objectifs atteints et, surtout, les enseignements tirés de cette première expérience. La réunion a eu lieu à l'Université de Gérone, où nous avons été chaleureusement accueillis par le Professeur José Luis Linares, membre du projet. Nous avons eu l'occasion de discuter des sujets suivants :
- Carmen Palomo Pinel : « Les définitions des juristes romains. Objectifs et perspectives de recherche ».
- Juan Manuel Blanch Nougués : « Les classes de définitions et leur identification dans les textes des juristes romains du Digeste de Justinien : quelques problèmes d'interprétation ».
- Ana Mª Rodríguez González : « Définition rhétorique et raisonnement jurisprudentiel. Analyse de deux cas d'école ».
- Jakob Stagl : « Définition et codification ».
Les présentations ont été suivies d'un dialogue fructueux au cours duquel des questions intéressantes ont été soulevées :
Quels sont les présupposés historiographiques qui sous-tendent le jugement négatif porté dans la première moitié du XXe siècle sur la qualité des définitions des juristes romains ? Une certaine vision « romanisée » du juriste romain par des auteurs comme Pringsheim, dans laquelle la création du droit était plus le fruit de l'inspiration que de la technique, a-t-elle pu influencer une réticence à reconnaître le poids des définitions dans ce processus de création ?
Jusqu'où étendre les champs de notre future base de données pour que toutes les informations pertinentes soient collectées et organisées, tout en laissant suffisamment de souplesse pour collecter les définitions difficiles à classer ?
Il y a des définitions qui changent de fonction, voire de sens, selon le contexte palingénésique, éditorial, justinien... Attention !
Est-il judicieux d'aborder ce sujet en tenant compte de l'individualité du juriste, ou les définitions forment-elles un ensemble collectif sans particularité significative ?
Nous ne voulons pas faire un simple « musée » de définitions, mais une classification qui nous permettra d'obtenir des données quantitatives et qualitatives qui nous aideront à mieux comprendre le raisonnement et l'argumentation des juristes romains.
Pourquoi l'absence de définitions de certains termes juridiques clés, comme par exemple celui de « propriété », est-elle flagrante ?
Il s'agit sans doute d'un projet « océanique » ...
Prochaine étape : lire et commenter les ouvrages de base sur les définitions des juristes romains lors de notre prochaine réunion.
コメント